L'Institut Imagine se mobilise contre le COVID

Apparu fin 2019 en Chine, le SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, s'est rapidement répandu dans le monde. Aujourd’hui grâce au travail des médecins et des chercheurs, on en sait déjà plus sur cette infection, mais il reste encore beaucoup à découvrir.
Quatre laboratoires d'Imagine se sont impliqués dans ce combat et certains médecins-chercheurs sont, quant à eux, retournés dans les services hospitaliers, en renfort des services d’urgence et de réanimation de notre campus.

Covid-19 : des défauts génétiques responsables du syndrome inflammatoire multi-systémique de l’enfant

L’équipe du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, de l’Inserm, d’Université Paris Cité au sein de l’Institut Imagine, à la tête du consortium international COVID Human Genetic Effort (www.covidhge.com) coordonné par le Pr Jean-Laurent Casanova et le Pr Laurent Abel, a découvert des défauts génétiques responsables du syndrome inflammatoire multi-systémique de l’enfant (MIS-C), à la suite d’une infection par le SARS-CoV-2.
Les résultats de cette étude ont été publiés le 20 décembre 2022 dans la revue Science.

Covid-19 : Un déficit immunologique expliquerait près d’un quart des très rares formes sévères observées chez les vaccinés

Toutes les études scientifiques ont montré que la vaccination contre la Covid-19 était efficace pour prévenir les formes graves de la maladie. Cependant, dans de très rares cas, des patients vaccinés avec deux doses ont été hospitalisés suite à une infection par le SARS CoV-2. Pour mieux comprendre pourquoi, des chercheurs de l’Inserm, de l’AP-HP et enseignants-chercheurs d’Université Paris Cité au sein de l’Institut Imagine ont mené des travaux qui mettent en évidence un déficit immunologique chez une partie de ces patients. Les scientifiques montrent en effet que 24 % de ces individus présentent des auto-anticorps qui neutralisent l’action des interférons de type 1, des protéines qui constituent la première barrière immunologique contre les virus. Ces résultats sont publiés dans le journal Science Immunology.

Covid-19 et auto-anticorps : l'influence de l'âge sur la mortalité

Dans une nouvelle étude parue dans The Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses, codirigé par Laurent Abel et Jean-Laurent Casanova, à l’Institut Imagine (Inserm, APHP, Université Paris-Cité), ont mis en évidence le rôle central de l’âge dans la mortalité des patients présentant une quantité anormale d’auto-anticorps anti-interférons de types 1 (IFN1), première barrière immunologique contre les virus.

L’Institut Imagine est lauréat de la cinquième vague d’appel à projets de recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU5) pour le projet « COVIFERON »

L’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Imagine (Inserm, AP-HP, Université de Paris), labellisé Institut Carnot, est lauréat du dernier appel à projets de recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU 5), lancé en 2021 par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA). Le projet « COVIFERON » est coordonné par le Pr. Jean-Laurent Casanova, co-directeur avec Laurent Abel du laboratoire « génétique humaine des maladies infectieuses », à l’Institut Imagine situé à l’Hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, et à l’Université Rockefeller de New-York, en collaboration avec des partenaires privés (Cerba HealthCare, bioMérieux et Quanterix) et académiques (*). Il vise à mieux comprendre les fondements génétiques et immunologiques des différentes formes cliniques du COVID-19, à mettre au point et à distribuer des tests pour évaluer les risques de développer une forme sévère, et à proposer de nouvelles approches préventives et thérapeutiques.

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Covid-19 : découverte d’une signature moléculaire des myocardites pédiatriques

Dans de très rares cas, des enfants ayant contracté la COVID-19 développent une inflammation sévère 4 à 6 semaines suivant leur infection par le virus SARS-CoV-2. Pour les deux tiers, ce syndrome inflammatoire atteint le coeur, entraînant des cas de myocardite. Dans une étude parue dans la revue MED, des chercheurs, médecins et enseignants chercheurs de l’Inserm, de l’AP-HP et d’Université de Paris à l’Institut Imagine, en collaboration avec l’Institut Pasteur, ont analysé le sang d’une cohorte de 56 patients jeunes ayant été hospitalisés à l’Hôpital Necker Enfants-Malades AP-HP. Ils ont ainsi pu identifier l’expression anormale de plusieurs gènes associés à la survenue de formes sévères de myocardite. Cette signature moléculaire pourrait, à terme, permettre d’identifier les enfants à risque de développer cette inflammation cardiaque rare.

Un quart des formes sévères de Covid-19 s’expliquent par une anomalie génétique ou immunologique

près plus d’un an de pandémie, l’hypothèse d’une prédisposition génétique et immunologique aux formes graves de Covid-19 se confirme. En octobre 2020, les équipes des Pr Jean-Laurent Casanova et Laurent Abel avaient déjà publié deux études dans la revue américaine Science [3] [4] expliquant 10 à 15% des formes sévères de Covid-19. Toutes étaient dues à un déficit dans la voie de l’interféron de type 1 (IFN 1), une protéine habituellement produite de manière rapide par le système immunitaire en réponse à une infection virale et qui a pour principal effet d’inhiber la réplication du virus dans les cellules infectées. Les chercheurs avaient ainsi démontré qu’au moins 3 à 4% des formes sévères ont une origine génétique, tandis que 10 à 11% s’expliquent par la présence d’auto-anticorps dirigés contre IFN 1 et qui bloquent leur action antivirale. Cette découverte avait été mise à l’honneur par la revue Nature [5] dans son top 10 des avancées scientifiques majeures de l’année 2020. Deux nouvelles études internationales coordonnées par le même laboratoire et publiées le 19 août dans la revue Science Immunology apportent de nouvelles données scientifiques qui, ajoutées aux précédentes, expliquent 20 à 25% des formes sévères de Covid-19.

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Un Institut de recherche collaborative
Une recherche collaborative
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COVID-19 et syndrome inflammatoire multi-systémique de l’enfant : 75 % des enfants atteints ont la même anomalie immunitaire

Pourquoi certains enfants présentent une forme sévère d’inflammation 3 à 4 semaines après l’infection par SARS-CoV2 ? Pourquoi cette maladie ressemble à la maladie de Kawasaki et au syndrome du choc toxique ?

Quelle protection par l’immunité ?

Réponses du Pr Alain Fischer, Professeur d’immunologie pédiatrique à l'hôpital Necker-Enfants Malades AP-HP, Professeur au Collège de France, Co-fondateur de l’Institut Imagine

Beaucoup de questions se posent autour des patients infectés par le coronavirus SARS-CoV-2 responsable du COVID-19 et de leur immunité. Sont-ils protégés contre une nouvelle infection ? Combien de temps ? Comment tester l’immunité d’une personne ? Le spécialiste en immunologie, le Pr Alain Fischer, apporte ici des éléments de réponses, en l’état actuel des connaissances.

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Mettre au jour une signature des patients à risque de développer une forme sévère

Frederic Rieux Leucat & Mick Ménager

Quel patient va développer une forme grave de coronavirus ? C’est pour répondre à cette question que les équipes de Frédéric Rieux-Laucat et Mickael Ménager d’Imagine ont obtenu un financement Flash de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Cette signature permettrait d’anticiper l’évolution de la maladie. D’autre part elle ouvrirait la voie, en mettant au jour les mécanismes responsables de cette agressivité, à des pistes thérapeutiques.

 

 

 

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Un consortium pour rechercher une vulnérabilité génétique chez les jeunes patients

Les cas graves de COVID-19 observés chez les jeunes patients au préalable en bonne santé suggèrent l'existence de facteurs génétiques.

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Pour explorer cette piste, le Pr Jean-Laurent Casanova, co-directeur avec le Dr Laurent Abel du laboratoire Inserm de Génétique humaine des maladies infectieuses à Imagine avec une antenne à l'Université de Rockfeller aux Etats-Unis, avec le Dr Helen Su, du National Institute of Health (NIH) aux Etats-Unis, a créé un consortium international. Son objectif : rechercher des causes génétiques aux cas graves parmi les patients de moins de 50 ans sans antécédents médicaux. L’immunologiste et pédiatre, tout juste nommé au comité scientifique COVID-19, vient par ailleurs d’obtenir un financement Flash de l’Agence Nationale de la Recherche pour son étude.

 

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Des médecins-chercheurs retournent en 1ère ligne

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Face à la crise exceptionnelle que nous vivons, certains médecins-chercheurs d’Imagine ont fait le choix de rejoindre des services hospitaliers pour venir en aide aux patients et à leurs collègues. Découvrez leur nouveau quotidien et leurs motivations.

 

 

 

 

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Conseils aux familles et patients atteints de maladies génétiques rares

Face à l’épidémie de COVID-19, les consultations non urgentes des patients atteints de maladies génétiques ont dû être reportées. Il s’en suit beaucoup d’interrogations et de questions des familles et des patients. De nombreuses initiatives et ressources ont été mises en place pour répondre à vos questions.

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Consultation avec le Dr Christine Bodemer
Consultation avec le Dr Christine Bodemer
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Guérir les maladies génétiques ne peut se faire sans vous

Ce papier peint représente les cellules altérées de Jérémie, atteint de néphronophtise, une maladie génétique grave qui entraîne une insuffisance rénale irréversible. Cette maladie prend beaucoup de place dans la vie de Jérémie et de sa famille.

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