COVID-19 : Un consortium pour rechercher une vulnérabilité génétique chez les jeunes patients

A l’initiative du Dr Helen Su du National Institute of Health (NIH) et du Pr Jean-Laurent Casanova, professeur à l’Université de Paris/Hôpital Necker-Enfants malades - AP-HP, à l’Université Rockefeller/Howard Hughes Medical Institute à New York et co-fondateur du Laboratoire Inserm de génétique humaine des maladies infectieuses, au Rockefeller à New York et l’autre à l’Institut Imagine, ce consortium explore les variations monogéniques à l’origine d’une résistance à l’infection virale ou d’une prédisposition à une forme grave, chez des patients précédemment en bonne santé, âgés de moins de 50 ans, admis dans une unité de soins intensifs.

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Accélérer la recherche

Ce consortium vise à coordonner les forces à l’échelle internationale. Le site internet  précise les objectifs et étapes du projet et les caractéristiques des patients recrutés dans ce cadre.

Ce consortium vient en complément du projet GENCOVID déposé par les laboratoires Génétique humaine des maladies infectieuses : prédisposition monogénique de Jean-Laurent Casanova et Génétique humaine des maladies infectieuses : prédisposition complexe de Laurent Abel et qui a obtenu un financement Flash COVID-19 de l'Agence National de la Recherche (ANR). Ce projet porte sur l'identification des défauts monigéniques de l'immunité responsables des formes sévères de COVID-19 chez les patients précédemment en bonne santé.

La pandémie actuelle rappelle l’importance de la recherche sur les maladies,
La santé est l’affaire de tous,
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La mission du Consortium est de découvrir :

  • Les erreurs innées monogéniques de l'immunité (IEI), rares ou communes, qui sont à l'origine de formes graves de COVID-19 chez des individus précédemment en bonne santé
  • Les variations monogéniques, rares ou communes, qui rendent certains individus résistants à l'infection par le CoV2-SARS lui-même, malgré une exposition répétée.

Ces deux projets visent à découvrir les variations monogéniques réellement causales, rares ou communes, et à déchiffrer les mécanismes moléculaires, cellulaires et immunologiques par lesquels elles provoquent réellement une résistance à l'infection virale ou une prédisposition à une maladie grave.

 

Objectifs

Le premier projet vise à :

  • Recruter de jeunes patients atteints de COVID-19 grave, par ailleurs en bonne santé (et les membres de leur famille, ainsi que les personnes séropositives restées asymptomatiques, lorsqu'elles sont disponibles).
  • Rechercher des variants candidats causant la maladie par séquençage de l'exome entier/séquençage du génome entier des patients et des témoins (y compris les sujets infectés asymptomatiques)
  • Réaliser des études fonctionnelles pour caractériser les produits des variants candidats sur le plan biochimique et analyser les cellules des patients correspondantes sur le plan immunologique.

Ce projet devrait révéler les mécanismes impliqués dans la pathogénèse des COVID-19 sévères, qui peuvent également être perturbés par d'autres facteurs chez les patients âgés et/ou présentant des comorbidités, ouvrant ainsi la voie au développement de nouvelles stratégies préventives et thérapeutiques.

Le deuxième projet vise à identifier et des personnes qui n'ont pas été infectées par le SRAS-CoV-2 malgré une exposition répétée (par exemple dans le foyer d'un patient souffrant d'une pneumonie sévère), comme l'atteste l'absence à la fois de la maladie et d'anticorps spécifiques contre le virus, et à comprendre pourquoi.

Si de tels individus sont trouvés, l'hypothèse selon laquelle certains d'entre eux sont porteurs de variations monogéniques qui les rendent naturellement résistants à l'entrée du virus sera testée.

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