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Quel est votre rôle à l’Institut Imagine ?
Je fais partie du pôle de business développement au sein du département Innovation et Valorisation de l’Institut. Notre mission est de promouvoir et de mettre en place des partenariats expérimentaux et de recherche clinique. Nous accompagnons les laboratoires, centres de référence maladies rares et services cliniques affiliés, ainsi que les plateformes, pour leur permettre de valoriser leurs découvertes, que ce soit à travers un transfert de technologie, un partenariat, ou une création de start-up.
Concrètement, dans mes domaines d’expertise, je recherche pour les équipes de potentiels partenaires industriels et je les soutiens dans la mise en place de partenariats et le suivi de la relation avec leurs partenaires.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis originaire de Ragusa, en Sicile. J’y ai vécu jusqu’au bac, puis je suis partie étudier à l’Université La Sapienza à Rome, très renommée en génétique et en immunologie moléculaire. Les projets que j’ai menés m’ont permis d’explorer deux passions : l’immunologie et l’ARN. J’ai travaillé sur des mutations génétiques rares qui prédisposent à certaines maladies auto-immunes en Sardaigne et sur l’impact du processus d’édition de l’ARN sur le développement de la leucémie myéloïde aigüe.
Pendant mon master, j’ai rejoint l’Institut Pasteur pour un stage dans le cadre du programme Amgen Scholar. Notre équipe a notamment contribué à définir le rôle du gène ISG15 dans la signalisation de l’interféron et dans l’immunité antivirale, très différent entre l’homme et la souris.
Pendant mon doctorat à l’Institut Pasteur, je me suis concentrée sur l’ARN non codant. Mon projet portait sur l’identification de microARN et longs ARN non codants impliqués dans la régulation du gène USP18, un acteur clé de la signalisation de l’interféron. Nous avons constaté que la présence de certains microARN diminue l’expression d’USP18 dans les monocytes, cellules sanguines en charge des défenses immunitaires. Nous avons aussi identifié un long ARN non codant qui peut potentiellement contribuer à la persistance des virus dans les spermatocytes et à la susceptibilité aux infections sexuellement transmissibles.
En parallèle, j’ai suivi un diplôme universitaire de génie biomédical où j’ai étudié les étapes qui conduisent à la valorisation de la recherche. Puis, j’ai effectué un suivi de carrière à l’Institut Pasteur pour m’orienter vers le business développement. J’y ai créé avec 5 autres doctorants et sous l’égide de Marc Chevalier, le groupe Stapa Innovation, qui a pour but de sensibiliser les nouvelles générations de doctorants et post-doctorants au transfert de technologie et à l’entrepreneuriat.
Pourquoi êtes-vous passée du laboratoire à la valorisation de la recherche ?
J’ai toujours été particulièrement attirée par le côté créatif de la recherche et par sa valeur.
Mon intérêt principal est de montrer ce que les découvertes peuvent apporter d’utile à la société et de les voir se concrétiser auprès des patients.
J’aime ce rôle d’intermédiaire qui permet aux équipes d’aller plus loin et de voir les applications de leur recherche à l’hôpital le plus vite possible.
En Janvier 2021, j’ai rejoint à Imagine une équipe jeune et dynamique, sur un poste de rêve pour moi, qui me permet de rester dans l’environnement de la recherche, sur des domaines qui me passionnent.